Quand j'étais enfant, il y a quelque chose qu'on
ne m'a pas appris : l'art de ne jamais dire non. Pourtant, ma vie en aurait été
transformée. On m'a expliqué par la suite qu'il ne fallait jamais opposer de
refus, mais acquiescer tout en conditionnant l'acceptation d'une condition
vague ou d'une explication exprimant le contraire :
- Voulez-vous de ceci ?
- Voulez-vous de ceci ?
- Oui, certainement, mais plus tard…
- Pouvez vous m'emmener à tel endroit ?
- Oui, avec plaisir, mais il se trouve qu'actuellement, j'ai une course urgente à faire, et je ne peux pas vraiment.
Peut-être certains trouveront-ils moralement discutable de leurrer ainsi son interlocuteur. Mais d'un autre côté, la vie en est tellement simplifiée. En tout cas, quand j'ai appris, il était bien trop tard…
Les thaïs ont dans certains domaines un fonctionnement similaire, qui passe par une formulation amusante :
- Est-ce que vous aimez ce plat ?
- Je l'aime nit noï, je l'aime un peu.
Il faut faire le calcul : si un thaï l'aime un peu, dans sa tête, ça veut dire qu'il ne l'aime pas - beaucoup. L'ensemble Z ¯ des sentiments entiers négatifs n'a pas cours dans la psychologie thaïe. On aime un peu ou beaucoup, mais on ne déteste jamais ouvertement.
Le "nit noï" est dit avec un sourire gêné, qui s'interprète sans ambigüité : le thaï est mal à l'aise de dire qu'il n'aime pas.
Ainsi, beaucoup de choses qu'un thaï aime un peu fait l'objet d'une réelle aversion. S'il aime un peu le plat que tu lui sers, ne va pas le resservir - ne serait-ce que d'un peu.
Tes amis farang, il est possible que ta femme thaï les aime un peu. Cela ne veut pas dire qu'elle souhaite les voir mourir dans d'atroces souffrance d'ici la fin de la semaine. Mais attention : pente savonneuse… Et ne va pas dire que les thaïs sont fourbes ou hypocrites. Avec politesse, ils t'envoient un message clair. A toi de le comprendre.
- Pouvez vous m'emmener à tel endroit ?
- Oui, avec plaisir, mais il se trouve qu'actuellement, j'ai une course urgente à faire, et je ne peux pas vraiment.
Peut-être certains trouveront-ils moralement discutable de leurrer ainsi son interlocuteur. Mais d'un autre côté, la vie en est tellement simplifiée. En tout cas, quand j'ai appris, il était bien trop tard…
Les thaïs ont dans certains domaines un fonctionnement similaire, qui passe par une formulation amusante :
- Est-ce que vous aimez ce plat ?
- Je l'aime nit noï, je l'aime un peu.
Il faut faire le calcul : si un thaï l'aime un peu, dans sa tête, ça veut dire qu'il ne l'aime pas - beaucoup. L'ensemble Z ¯ des sentiments entiers négatifs n'a pas cours dans la psychologie thaïe. On aime un peu ou beaucoup, mais on ne déteste jamais ouvertement.
Le "nit noï" est dit avec un sourire gêné, qui s'interprète sans ambigüité : le thaï est mal à l'aise de dire qu'il n'aime pas.
Ainsi, beaucoup de choses qu'un thaï aime un peu fait l'objet d'une réelle aversion. S'il aime un peu le plat que tu lui sers, ne va pas le resservir - ne serait-ce que d'un peu.
Tes amis farang, il est possible que ta femme thaï les aime un peu. Cela ne veut pas dire qu'elle souhaite les voir mourir dans d'atroces souffrance d'ici la fin de la semaine. Mais attention : pente savonneuse… Et ne va pas dire que les thaïs sont fourbes ou hypocrites. Avec politesse, ils t'envoient un message clair. A toi de le comprendre.
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