Un air d'insecte ? |
Désolé, ce n'est pas un post sur les pratiques sadomasochistes en Thaïlande !
Il y a quelques jours, je reçois une prune (comment dit-on ici, j'ai reçu une mangue, une goyave ?)
Le document donne la preuve flagrante de mon inconduite - passage à l'orange à un feu - avec une photo globale, une photo détaillée et la photo de ma plaque d'immatriculation. Huit cent bahts d'amende. Soit environ 21 euros. Je m'en tire à bon compte.
Sans arrière pensée, je charge Fon d'aller payer au commissariat et je l'attends dans la voiture. Elle revient dix minutes plus tard et me dit qu'elle a payé cinq cent baht.
- Comment ça, cinq cent baht ? De la main à la main ? Il n'y a pas de récépissé ?
- Si, si, official.
- Alors je peux voir l'attestation ?
- Non, ils n'avaient pas de facture sous la main. Mais ils m'ont dit qu'ils allaient faire le nécessaire.
Quand on connait les problèmes qu'engendrent les retards à payer en France, il y aurait de quoi être inquiet. Mais Fon semble parfaitement sereine. Elle me dit qu'on pourra retourner un autre jour pour récupérer la facture si on veut. Il est possible qu'elle ait raison. Il y a parfois une absence de formalisme… qui contraste avec l'hyper-formalisme auquel on se heurte parfois.
Je lui demande comment elle a obtenu une réduction de l'amende.
- J'ai dit que je souhaitais avoir un discount et j'ai demandé si c'était possible.
- Pas donné de raison ?
- Non. Enfin, j'ai juste fait observer que je venais personnellement payer. Si j'avais envoyé l'argent par la poste, ce n'était pas possible.
- Et ils ont accordé le discount sans barguigner ?
- Oui, l'homme a aussitôt répondu que c'était "OK". J'ai demandé combien. Il a répondu cinq cent, sans hésiter.
- Tout le monde obtient le discount ?
- Non, ceux qui demandent… à la discrétion de la police. En fait, je n'en sais rien.
Difficile d'avoir une certitude absolue quant à la manière dont l'infraction sera traitée. S'agit-il d'un pouvoir d'appréciation du fonctionnaire de police ? Et difficile d'être sûr à cent pour cent que la perception de l'amende ne sera pas exigée malgré tout. Mais je ne suis pas inquiet. Si par le plus extraordinaire des hasards, il y avait eu malversation, ce ne serait pas du tout l'intérêt du prévaricateur de casser le système.
Quatorze euros, c'est un cadeau. Dans un sens, profondément injuste. Mais je ne vais pas me plaindre de la parité de l'euro, qui reste très favorable aux occidentaux, malgré sa récente baisse. Je peux dire que dans un sens, ça compense les tarifs discriminants entre étrangers (même résidents) et locaux dans les musées, zoos et autres organismes publics. Ce que dans ma parano au quotidien, j'ai tendance à interpréter comme un déplaisant signe de xénophobie.
Mais non, au contraire, je suis plutôt joyeux. Quatorze euros ! A ce tarif, j'en demande tous les jours… Enfin peut-être pas quand même !
Il y a quelques jours, je reçois une prune (comment dit-on ici, j'ai reçu une mangue, une goyave ?)
Le document donne la preuve flagrante de mon inconduite - passage à l'orange à un feu - avec une photo globale, une photo détaillée et la photo de ma plaque d'immatriculation. Huit cent bahts d'amende. Soit environ 21 euros. Je m'en tire à bon compte.
Sans arrière pensée, je charge Fon d'aller payer au commissariat et je l'attends dans la voiture. Elle revient dix minutes plus tard et me dit qu'elle a payé cinq cent baht.
- Comment ça, cinq cent baht ? De la main à la main ? Il n'y a pas de récépissé ?
- Si, si, official.
- Alors je peux voir l'attestation ?
- Non, ils n'avaient pas de facture sous la main. Mais ils m'ont dit qu'ils allaient faire le nécessaire.
Quand on connait les problèmes qu'engendrent les retards à payer en France, il y aurait de quoi être inquiet. Mais Fon semble parfaitement sereine. Elle me dit qu'on pourra retourner un autre jour pour récupérer la facture si on veut. Il est possible qu'elle ait raison. Il y a parfois une absence de formalisme… qui contraste avec l'hyper-formalisme auquel on se heurte parfois.
Je lui demande comment elle a obtenu une réduction de l'amende.
- J'ai dit que je souhaitais avoir un discount et j'ai demandé si c'était possible.
- Pas donné de raison ?
- Non. Enfin, j'ai juste fait observer que je venais personnellement payer. Si j'avais envoyé l'argent par la poste, ce n'était pas possible.
- Et ils ont accordé le discount sans barguigner ?
- Oui, l'homme a aussitôt répondu que c'était "OK". J'ai demandé combien. Il a répondu cinq cent, sans hésiter.
- Tout le monde obtient le discount ?
- Non, ceux qui demandent… à la discrétion de la police. En fait, je n'en sais rien.
Difficile d'avoir une certitude absolue quant à la manière dont l'infraction sera traitée. S'agit-il d'un pouvoir d'appréciation du fonctionnaire de police ? Et difficile d'être sûr à cent pour cent que la perception de l'amende ne sera pas exigée malgré tout. Mais je ne suis pas inquiet. Si par le plus extraordinaire des hasards, il y avait eu malversation, ce ne serait pas du tout l'intérêt du prévaricateur de casser le système.
Quatorze euros, c'est un cadeau. Dans un sens, profondément injuste. Mais je ne vais pas me plaindre de la parité de l'euro, qui reste très favorable aux occidentaux, malgré sa récente baisse. Je peux dire que dans un sens, ça compense les tarifs discriminants entre étrangers (même résidents) et locaux dans les musées, zoos et autres organismes publics. Ce que dans ma parano au quotidien, j'ai tendance à interpréter comme un déplaisant signe de xénophobie.
Mais non, au contraire, je suis plutôt joyeux. Quatorze euros ! A ce tarif, j'en demande tous les jours… Enfin peut-être pas quand même !
Les tuk-tuk : mignons... mais ils se croient tout permis à Bangkok ! |
Cocasse !
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