dimanche 18 février 2018

Phuket (5) : le verre à moitié vide


La plage de Nai Harn ou celle de St Jean de Mont ?

Fon m'a traîné vers des plages connues, tout au sud - il fallait bien les voir un jour. Le purgatoire pour y aller, l'enfer pour revenir : les voitures à touche-touche, les motos dans tous les sens qui débouchent au ras de la calandre. Quant aux endroits eux-mêmes : très beau quand on tourne le dos à la plage et qu'on se bouche les oreilles. Nai Harn, petit air de ressemblance avec la grande plage de l'ïle aux Moines (Morbihan, canicule du 7 août) - les mêmes anglais, les mêmes français, les mêmes allemands... avec la même toison noire qui leur couvre le dos et les épaules - j'avais oublié !
Tout ça pour ça ?

J'ai en tête de lointains souvenirs de Basse Terre en Guadeloupe, ruisselante de pluie en toutes saisons. Et sa végétation luxuriante dont le vert perce l’œil. Ici, la luxuriance est modérée... Alors que les zones industrielles assez sordides de Zabymes, à toucher Pointe-à-Pitre, ne sont séparées que de vingt kilomètres de paysages splendides : palmes et bananes, cascades et mornes ou errent quelques zébus et de leur gardienne, fillette maigrichonne moitié noire moitié zindienne. Mais ici ? Pour l'instant, je n'ai encore jamais vu un coin un peu sauvage - juste des friches industrielles.

Certes, j'ai trouvé une zone de mise à l'eau pour la planche, avec une belle orientation du vent, à cinq minutes du coin de l'île où se trouve l'hôtel, près d'un embarcadère. Je vais tester dans trois jours - la météo prévoit une jolie brise. 

Le problème, c'est que je ne peux pas savoir comment est cette île hors saison. Il y a sans doute moyen d'y vivre heureux en balisant ses trajets. Repérer des endroits calmes. Trouver des raccourcis.

Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Nous sommes allés visiter l'école : elle est neuve et sympa, mais le prix qu'elle demande équivaut à deux billets d'avion AR par an pour toute la famille en haute saison. Ça fait réfléchir.

Pour l'instant, le verre est très à moitié vide... J'imagine un retour, des séjours de quelques mois à l'école maternelle près de mon domicile breton pour Nam. Le reste du temps, on verrait.

Mais rester libre aussi longtemps que possible.



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