samedi 10 juin 2017

Trouver une jeune femme thaïe quand on a déjà quelques tours de compteur…


Bangkok, en face de Pantip Plaza. On peut couper le son... Solution prudente, mais pas vraiment satisfaisante !

Quels espoirs peut-on avoir de séduire durablement une femme jeune quand on a quelques tours au compteur : telle est l'intéressante question que je trouve sur un forum, émanant d'un intervenant qui ne cache pas ses soixante-dix balais.

Les femmes pour les hommes (comme les hommes pour les femmes) représentent un marché évolutif, avec différentes parités selon l'endroit dans le monde. Ce marché soumis à l'offre et à la demande est relativement stable - plus stable que le baril de Brent ou le cours de l'euro. Certains (et certaines - ça marche dans les deux sens) prennent le risque d'une acquisition à l'étranger en espérant la bonne affaire. L'amour est un commerce où chacun se propose toujours quelque chose à gagner : cette maxime où l'on retrouve La Rochefoucauld s'applique parfaitement ici.

Comme dans tout marché, il y a des vendeurs qui bluffent et veulent vous faire acheter un mulet pour un anglo-arabe. C'est un marché libre, et il ne peut être question de retourner l'acquisition si on n'en est pas satisfait - pour des raisons évidentes : cette pratique n'a cours que certains pays musulmans. Elle n'y est malheureusement pas réciproque.


La parité de la femme en Thaïlande


Il se trouve que la parité de la femme est encore intéressante en Thaïlande pour les hommes. Ce qui veut dire que l'inverse est vrai : la parité du farang est encore intéressante pour les femmes. Mais je ne parlerai pas du point de vue des femmes, d'autres pourront mieux le faire que moi.

Malgré cette situation favorable, il vaut mieux mettre de côté coups de foudres et autres explosions sentimentales qui risquent de vous faire épouser n'importe qui, de même qu'on peut acheter une voiture hors de ses moyens ou s'amouracher d'une charmante fermette qui vous enchaîne à un crédit de vingt ans.

Pour répondre à la question, plus l'écart d'âge est grand, plus le risque de tomber sur une femme intéressée est grand : il existe un rapport inversement proportionnel entre le désintéressement moyen de la femme et la différence d'âge entre l'homme et la femme. Cette courbe est une... droite, approximativement régie par un polynôme du premier degré quand on reste dans des limites d'âge raisonnables.

Mais aux extrêmes, on peut observer des mouvements paraboliques. Dans le cas d'un très vieil homme et d'une gamine de vingt ans, ou d'une matrone et d'un jeune gigolo, on verra un emballement de l'avidité (je pense personnellement que le concept de couguar a ses limites). Mais jusqu'à 60 ans, on reste dans du ax + b = 0. Ensuite, la courbe dérive progressivement. A chacun de mesurer les risques !

Évolution de l'avidité (en y) d'un membre du couple en fonction de la différence d'âge (en x) : elle obéirait en fait à une courbe un peu dans ce genre.


On pourrait aussi apporter quelques perfectionnements à cette courbe en essayant d'inclure la caractéristique suivante : pour une même différence d'âge - par exemple 25 ans - on observera une accentuation de la pente si l'on descend vers la majorité légale de l'un ou l'autre partenaire. Ainsi, un couple 18 - 43 ans a plus de chance de dysfonctionner du fait d'une très grande avidité du membre de 18 ans, qu'un couple de 38 - 63 ans, alors que l'écart est le même.

Un espace à quatre dimensions


Mais la question est plus complexe. Il faut imaginer un espace à quatre dimensions dont le premier axe est la différence d'âge, le second, la différence physique (critère de la Belle et la Bête), le troisième la différence pécuniaires (critère du bourgeois et de la fille du pauvre fermier) et le quatrième le niveau d'études de la femme.

Chacune de ses dimensions porte une variable qui obéit aussi à une fonction du premier ou second degré (de type parabolique ou plus complexe). Ainsi, il y a tout à parier qu'une jolie fille accepte les approches d'un homme du même âge mais laid comme un pou pour des raisons éloignées de la pure affection.

A propos, il n'y a pas que la beauté, il y a aussi les stigmates de l'âge : il faut donc savoir se regarder dans la glace, voir que ce ventre qui rebondit au dessus de la ceinture bien serrée du blue-jeans comme une grossesse de cinq mois n'a rien de charmant (mais est plutôt ridicule), que ce crane qui se dégarnit comme celui d'un vieil oiseau ne porte pas un message de sagesse, mais de laideur ringarde, que la peau fripée n'a rien d'attendrissant et que les femmes préfèrent les abdos saillants, la peau et le muscle fermes. Malheureusement, beaucoup d'hommes semblent oublier ces faits élémentaires et continuent de se voir comme lorsqu'ils avaient vingt ans. Une vision réaliste de ce qu'on a à mettre sur le marché est indispensable. Sinon, on restera indéfiniment sur l'étal.

En ce qui concerne, le critère financier, à niveau social égal, le farang bénéficie d'emblée de la parité favorable des monnaies occidentales. Pour le reste, pas plus que la fille de François Fillon n'épousera un petit entrepreneur, une thaïe d'un milieu très aisé ne s'intéressera pas à un farang à moins qu'il ne fasse montre d'une large surface financière, soit à peu près du même âge et d'un physique flatteur. Finalement, ce n'est pas un hasard si ce sont les filles de fermiers de l'Isaan qui épousent des farangs : l'écart entre les niveaux sociaux joue cette fois en faveur du farang. A noter que les femmes thaïes ne font pas forcément de différence entre : revenus modestes mais fixes - revenus moyens - revenus confortables. Leur critère est plus fondé sur la générosité immédiate que sur la réelle richesse du farang.

Charmantes cousettes de Bangkok : comme dans Balzac en 1820...

Le niveau social et le niveau d'études sont des variables fortement liées en Thaïlande, même si elles ont un petit degré d'indépendance. Il peut être utile de faire faire quelques opérations arithmétiques à sa future avant de s'engager (divisions…) surtout si on envisage de lui offrir un commerce. Attention, je n'ai pas parlé de règles de trois ! Chacun verra quel degré d'exigence il peut avoir. Là encore, la courbe n'est pas simple : la courbe décrivant la variable différence de niveau d'étude n'a pas une pente très forte, sauf quand on arrive à des niveaux d'études très supérieures pour la femme thaïe.

Une dernière notation relative à la différence d'âge : le monde occidental déteint petit à petit sur l'Asie, et la tolérance à l'écart est de moins en moins grande chez les femmes thaïes au fil des années. Mais en cherchant bien, si on n'exige pas une différence extravagante, on trouve - à condition d'être moins exigeant sur les autres variables. Il n'y a jamais de miracle...

Dans tous les cas, il faut se donner de la peine, et prendre son temps. La probabilité de tomber sur une personne qui vous correspond est d'autant plus grande qu'on a sorti de l'urne beaucoup de boules noires...


Au total, on voit que les rapports femmes thaïes / hommes farang obéissent à des lois complexes.


J'observe avec tristesse une simplification abusive de la part des farangs qui décrivent les femmes thaïes comme intéressées et avides - ce qui est en partie dû à un biais de recrutement : ils ont été principalement en contact qu'avec des femmes thaïes sélectionnées par leur "intérêt" pour les farangs, et bon nombre sont vénales. Entrent aussi en compte dans ce jugement les particularités mentales des farangs en question... sur lesquelles je ne m'attarderai pas : certes ce blog est gratuit, mais le prix de ma consultation n'est pas donné.

La plupart des femmes - qui méritent toute notre admiration ! - se dotent assez vite (souvent avec l'aide de leur mère) d'un compteur qui leur permet de naviguer dans ces abaques avec aisance. Souvent mieux que les hommes dans l'état actuel de nos cultures - car du fait de l'inégalité hommes femmes, c'est souvent pour elle une question de survie. En cela, elle ne diffèrent pas énormément des femmes du monde occidental. Aux hommes de faire une péréquation et de savoir exactement quels critères sont importants sur ces quatre axes.

Bonne négo à tous !


Joli visage et des avantages en nature... A toi de voir. Moi, je ne m'y risquerais pas.


2 commentaires:

  1. Excellent article, remarquablement écrit, que devraient lire tous ceux qui ne font pas la différence entre "gourmandise" et "gloutonnerie".

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  2. Merci beaucoup, Jean Luc. La gloutonnerie conduit parfois à des morts subites par suffocation. On déplore de nombreux cas en Thaïlande...

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